Les toits végétalisés
Les toits végétalisés sont mon sujet favori dans tout ce qui peut toucher l’éco-habitation. Ça se peut que je m’emballe un peu trop sur le sujet!
Quand je parle de toits végétalisés avec des étoiles dans les yeux comme un enfant le jour de Noël, les gens trouvent ça rigolo et se moquent de moi ( “haha tu veux faire pousser du gazon sur un toit?!” ). Alors aujourd’hui, voici un article qui démystifiera, en tout cas je l’espère, les vertus des toits végétalisés et qui vous convaincra d’adopter son design génial.
Tout d’abord, il n’y a pas que le gazon qu’on peut faire pousser sur un toit. Il y a toute sorte de végétation qui passe par la mousse jusqu’aux arbres de grosseurs moyennes qui font peu de racines. C’est très important de penser à la végétation appropriée pour ne pas détruire le bâtiment avec les racines. Par exemple, nous savons tous que le saule boit beaucoup d’eau alors ce n’est pas un bon choix pour une toiture végétalisée. (Il est pas bon près d’une maison tout court. Attention à vos drains français.)
Il y a plusieurs types de végétation qui correspond à votre personnalité. Par exemple, je suis une personne de type à choisir des plantes qui ne requiert pas d’entretien, comme la mousse ou des vivaces qui repousseront l’année d’après sans intervention de ma part. Ces types de toiture se disent extensifs. Il y a aussi le type intensif où là, la structure permet que nous puissions y passer du temps et y mettre arbres et arbustes. Le dernier est le type semi-intensif qui le défini par sa végétation qui demande généralement une irrigation, des fertilisants et un entretien régulier. Attention, tous types ne correspondent pas nécessairement à la même pente de toit! Certains exigent une toiture de type plat, et d’autres à faible pente.
Les avantages des toits végétalisés sont:
-La durée de vie de la toiture est pratiquement doublée (30 à 50 ans) comparativement au bardeau d’asphalte (faites attention, le bardeau a une garantie de 15 ans seulement, ensuite cela va avec la dépréciation du bardeau, peu importe ce qu’on vous dit.)
-Il permet une réduction des coûts de 20% de climatisation l’été et de chauffage l’hiver. Un substrat de 8 pouces équivaut à une valeur isolante de R20.
-Il réduit les îlots de chaleur.
-Le substrat (en d’autres termes: la terre) ralentit considérablement un incendie, surtout s’il est gorgé d’eau.
-Avec un substrat de 12 cm (environ 4″), il diminue les bruits extérieurs de 40 décibels.
-Il facilite la récupération d’eau de pluie, ainsi que réduire la neige au sol.
-La présence de végétaux filtre l’air et réduit considérablement la présence de poussière dans l’air.
-Il permet un nouvel habitat pour certains types d’oiseaux.
-Installer une ruche sur le toit facilite la ré-introduction des abeilles dans les villes, qui sont indispensables pour la pollinisation des fleurs et autres végétaux. Et pourquoi pas un peu de miel, en passant!?
-Entre vous et moi, qu’est-ce qui est plus agréable à regarder?
Bien qu’il n’y ai pas d’article du Code national du bâtiment à propos des toits végétalisés, ni au Code de construction du Québec, la RBQ a officiellement “légalisé” (si je peux le dire comme ça) en publiant un guide technique de construction. Il suffit seulement de faire une demande de mesures équivalentes à la RBQ.
Sources: RBQ et Soprema (pour les différents types de toitures)
Voici un exemple de dessin d’un toit végétalisé. (fait durant mes années scolaires, dans le cadre de mon cours technologies alternatives)
N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements ou pour un aménagement de toiture végétalisée!
(Ne pas se fier au dessin pour la structure, j’ai aucune idée si ça fonctionne vraiment. Je n’ai pas fait les calculs de charge nécessaires à ce moment là)